Contexte scientifique

Les polluants atmosphériques sont des substances d’origine naturelle ou anthropique présentes dans l’air qui comprennent notamment les particules fines, les oxydes d’azote, l’ozone troposphérique, le dioxyde de soufre et les composés organiques volatils. Les particules fines sont formées de plusieurs composés émis ou formés dans l’atmosphère par réactions chimiques. Elles ont des effets avérés sur la mortalité et la morbidité, en lien avec des maladies cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques. Leur toxicité dépend non seulement de leur taille mais aussi de leur composition chimique. Notamment les métaux de transition et les composés organiques peuvent induire un stress oxydatif dans l’organisme humain par la production d’espèces réactives de l’oxygène.

Objectifs du stage

Ce stage a pour objectif d’initier le développement d’une méthodologie pour quantifier la production d’espèces réactives de l’oxygène dans les cellules épithéliales pulmonaires. Cette approche s’appuiera sur un modèle développé par l’Université de Californie à Irvine. Les entrées du modèle seront obtenues avec des simulations effectuées avec le modèle de qualité de l’air CHIMERE. Des améliorations aux simulations existantes de CHIMERE pour l’été 2022 seront apportées afin de mieux caractériser la solubilité des métaux, et les propriétés des composés organiques. Cela nécessitera notamment de distinguer les différentes sources de métaux, et d’intégrer des schémas chimiques plus complexes.

Cadre du stage

Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet URBHEALTH.  Ce projet a pour objectif de quantifier, en milieu urbain, l’impact sanitaire des hétérogénéités spatiales multi-polluants — en intégrant socio-démographie et justice environnementale — en considérant polluants réglementés et émergents, afin d’identifier les sources à réduire et les zones/populations les plus exposées et vulnérables.

Ce projet est soutenu par une dizaine de parties prenantes (dont Ville de Paris, et plusieurs agences).